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L'EDITION 2005 :::
visuel officiel 2005 par La Fiesta Del Slipo
Retrouvez
sur cette page la programmation complñte de la 15ñme
Route du Rock avec une fiche signalÙtique par artiste, la
programmation par lieu (Le Fort, Le Palais, La Plage) et les horaires.
Suivez les liens pour consulter les compte-rendus des webzines,
les sites de photos de la Route du Rock 2005.
NEW: Les Comptes
Rendu des Webzines - Les Photos - Les_Carnets_de_Route
- La_Revue_de_Presse
Exprimez-vous:
Le_Forum - Courrier
Vos_Souhaits_2005
- Les News - Infos_Pratiques
La Programmation et horaires
par site - Les Soirées
"Route du Rock"
Les
Compte-Rendus 2005
(rubrique en cours...)
Webzines:
- Froggy's
Delight: Enorme travail de l'équipe de ce webzine
qui vous propose compte rendus complets des 3 jours, Conférences
de Presse et photos:
-
POPnews: compte rendu et photos des 3
jours par Vincent, Guillaume, Vincent et Gildas.
- Benzine:
le compte rendu de Guillaume.
- SoundOfViolence:
compte rendu du vendredi
et du samedi.
- A
Découvrir Absolument: compte rendu des 3 jours par
Benjamin.
- Chronic'Art:
compte rendu côté bar plus que c€tÙ scñne pour
Wilfried Paris...
- M-La-Music:
le compte rendu de Jean Marc.
- Cosmosonic:
compte rendu de Greg et Jamy (vendredi,
samedi,
dimanche)
- NoNewsWeb:
compte rendu jour par jour et photos par Vince.
- Coin
!
- Indiepoprock.net:
compte rendu du vendredi,
du samedi
et du dimanche.
-
Liability
-
Infratunes: le compte rendu d'Azote.
- ChezManuCBien:
le compte rendu de Manu.
- Foutraque:
Le compte rendu 2005 par Pierre.
- Viva
La Popa: ce jeune webzine pop propose son premeir compte
rendu RDR.
- La
Blogothñque:
compte rendu de la journÙe de vendredi par Vincent.
- Rock360:
compte rendu rÙalisÙ par M. Pipo et Gros B, des habituÙs du
fort, pour ce nouveau webzine.
- B-Side
Rock: ce jeune webzine propose une longue interview de FranÍois
Floret, directeur du festival, les compte rendu des confÙrences
de presse de Wedding Present, Yo La Tengo, Maxåmo Park, Polyphonic
Spree et Sonic Youth ainsi qu'une interview de Christopher O'Riley
accompagnÙe d'un chouette dessin. A lire Ùgalement, les coulisses
du festival vues par un bÙnÙvole...
- A
suivre...
Photos:
- TasteOfIndie
: les photos de tous les concerts par Frédéric
Villemin
- Cosmosonic:
l'album photo souvenir de Cosmosonic.
- Volubilis:
photos de scène et d'ambiance
- Lolitanie
(pour Liability): plus de 150 photos
- AlternativeTeken:
photos de scène et d'ambiance
- Une
sÙrie de photos (Sonic Youth, Polyphonic Spree, Maxåmo Park,
The National, The Cure) sur le photoblog de Sophie
Jarry
- De
trñs beaux clichÙs des artistes du dimanche 14 aoÜt sur le site
de photos de concert de Robert
Gil.
- Cinquième
Nuit: des photos de scñne et d'ambiance (samedi et dimanche)
par HervÙ Le Gall.
- ...
Vidéo:
-
Carnets de Route:
comme en 2004, une Ùquipe motivÙe et indÙpendante a rÙalisÙ
dans l'enceinte du fort de St Pñre un journal quotidien du
festival. Au sommaire: billets d'humeur, interviews, coulisses,
photos et dessins des artistes. Si vous souhaitez consulter/tÙlÙcharger/imprimer
les 3 numÙros du "Carnet de Route" 2005, rendez
vous ICI. Et
bravo õ Nikko, Charlotte, Julien, Mario, Sami et ValÙrie...
Revue
de Presse:
- Libération:
Cure de rocker
Un groupe culte et spectaculaire, une programmation osée
et globalement de belle
tenue : une alchimie réussie pour la quinzième
Route du rock.
Par Matthieu RECARTE
lundi 15 août 2005
Saint-Malo envoyé spécial.
Drôle
d'été. Les zombies colonisent les salles de cinéma,
et les revenants les
festivals. La Route du rock n'a pas dérogé à
la règle, les nouveaux ayant fort
à faire pour se hisser à la hauteur des performances
de Cure, Wedding Present
ou Yo La Tengo. Seuls les allumés !!!, pourtant programmés
au coeur de la nuit,
samedi, juste après Cure, ont su rivaliser : leur set
ultra-efficace a mis le
feu au fort de Saint-Père. On gardera un oeil sur les
Hollandais en devenir
d'Alamo Race Track, sous influence croisée Radiohead-Joy
Division, qui manquent
encore de charisme mais pas d'idées.
Décrocher l'unique sortie française estivale de
Cure était le gros coup de cette
édition, d'autant que, plus de vingt-cinq ans après
sa formation, le groupe est
devenu une référence de la nouvelle scène
anglo-saxonne. C'était aussi
l'assurance, pour des organisateurs autofinancés à
75 %, de se donner un peu
d'air. Ce qui a parfaitement fonctionné : «On fait
autour de 26 000 entrées au
fort, 30 000 avec tous les lieux. C'est le record», se
félicitait hier matin
François Floret, président de l'association Rock
Tympans et coprogrammateur,
épaté d'être arrivé jusqu'à
la 15e édition. «On a longtemps eu peu de soutien.
Mais les préjugés tombent. Notre but c'est que
tout le monde puisse
s'approprier le festival. Notre projet commence à être
compris des élus. Grâce
à ce succès, on va pouvoir avancer, notamment
sur une édition hivernale.
Peut-être dès février, au Palais du grand
large et à l'Omnibus, une salle de
900 places à Saint-Malo. Une Route du rock en mini, sur
deux jours, avec
pointures et raretés.»
Plage musicale. La Route du rock et son armée
de 620 bénévoles cultive son
enracinement et son caractère ultraconvivial. En ville,
les concerts intimistes
(720 privilégiés) du Palais du grand large ont
fait le plein, de même que les
siestes musicales sur la plage de l'Eventail. Les transcriptions
de Radiohead
par le pianiste Christopher O'Riley y accompagnaient festivaliers
fourbus ou
familles en vacances. On flaire l'idée de génie
quand on voit des mômes d'à
peine 5 ans lever le nez de leurs pâtés de sable
et dresser l'oreille aux
morceaux les plus expérimentaux de la bande d'Oxford...
Le seul bémol à cet
«effet Cure» est le public un rien monomaniaque,
plus réceptif à la
réactualisation new wave pas très passionnante
de Colder qu'au dynamisme des
filles de The Organ (1), qui ont juste suscité l'attention
polie des corbeaux.
Il est donc 23 h 30, samedi, quand le groupe culte de Crawley
monte sur scène,
en formation rock sans synthés à l'horizon. Un
ruban bleu dans les cheveux,
l'ébouriffé en chef trimballe toujours cette allure
gauche et, surtout, cette
voix singulière qui n'a pas bougé en vingt ans.
Smith et ses trois sbires
revisitent leur répertoire de la fin des années
80 (Head on the Door, Kiss me,
Kiss me, Kiss me, Disintegration), exhumant raretés (l'hispanisant
The Blood)
et tubes imparables (Lullaby, Just Like Heaven). Le best of
est assez
renversant (combien de morceaux ce groupe a-t-il réussi
à ancrer dans nos
crânes !). Mais c'est dans sa veine noire que Cure reste
le plus spectaculaire.
Le glaçant One Hundred Years stroboscopé annonce
un rappel centré sur l'époque
Seventeen Seconds et Faith, qui se clôt sur les totémiques
A Forest, 10:15 et
Boys Don't Cry. Après deux heures denses, rien à
dire : Cure reste un groupe
crédible.
Humour, audace. On n'en dira pas autant de Jonathan Donahue
de Mercury Rev, qui
a un chouïa plombé l'ambiance la veille. Ses poses
lassent : on aimerait le
revoir écrire des chansons plutôt que ces bluettes
fades. La grandiloquence de
son jeu de scène n'arrange rien.
Bien plus aventureux: ses compatriotes de Yo La Tengo. Programmé
après un
Wedding Present au mieux de sa forme noisy, le trio de Hoboken
(New Jersey) ne
s'est pas démonté. Au contraire, face à
8 000 personnes qui ne demandent qu'à
bouger de la tête, il entame son concert par des chansons
dépouillées, où les
voix graciles d'Ira Kaplan et Georgia Hubley font merveille.
Impressionnant de
maîtrise et de simplicité, le groupe passe en revue
sa large palette (une
douzaine d'albums depuis 1984), osant chaos sonore et orgue,
protorap et
chorégraphies à la Jonathan Richman, avec une
reprise effarante de Sun Ra de
près d'un quart d'heure comme pic du concert. Humour,
audace, songwriting racé
: le public se laisse prendre et ne lâchera plus, rappelant
le groupe à pleins
poumons. Une conversion exemplaire de la politique du festival,
telle que la
résume François Floret : «Amener un max
de gens sur des grands noms et leur
faire découvrir des trucs totalement barrés qu'ils
n'auraient pas eu la
curiosité d'aller voir.»
- Le
Monde:
Yo La Tengo et Wedding Present, trésors retrouvés
du rock indépendant
LE MONDE | 15.08.05
SAINT-MALO de notre envoyé spécial
La quinzième édition de La Route du rock a pris
fin, dimanche 14 août, dans la
nuit à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), après trois
jours de concerts et une
fréquentation record de plus de 26 000 spectateurs payants.
Le festival breton,
qui n'a pas vocation à attirer les foules en raison d'une
programmation sans
grandes vedettes, avait cette année cassé sa tirelire
pour convaincre The Cure,
vétérans de la new wave britannique, de venir
donner son unique concert français
de l'été au fort de Saint-Père-Marc-en-Poulet,
le site, à 13 kilomètres de
Saint-Malo, où est installée la scène.La
formation de Robert Smith a "mangé" à
elle toute seule le tiers du budget
artistique de cette édition, mais elle a été
le produit d'appel espéré. Bon
pour la billetterie, l'événement s'est révélé
un peu moins emballant sur le
plan artistique. Passée l'excitation première
d'apercevoir la crinière
ébouriffée d'une des icônes du rock des
années 1980, le show - avec force
spots installés en renfort pour la retransmission en
direct sur Arte - se
délite progressivement, The Cure enchaîne les morceaux
avec la même application
studieuse.
Cette quinzième virée malouine avait d'autres
atouts, dont les concerts
"satellites" de l'après-midi sur la plage de
l'Eventail et dans l'amphithéâtre
de sept cents places du palais du Grand Large.
Samedi 13, le récital de l'Américain Christopher
O'Riley, courbé sur son piano à
queue posé sur le sable, symbolisait la mue du festival,
qui s'attache à
explorer depuis plusieurs années les expressions les
plus diverses du rock.
Pendant une heure, O'Riley exécute des adaptations de
morceaux de Radiohead. Et
comme l'Américain associe à son ardeur pianistique
des paroles soigneusement
choisies - "Je ne parle pas langue la plus magnifique
qui soit, le français,
mais je déteste George Bush, alors..." -
le public, éparpillé sur le sable
humide, dos à la mer, n'en perd pas une miette et lui
réserve une ovation
debout.
Les projets intimistes et les DJ's ainsi cantonnés au
centre-ville, les groupes
à guitares se sont taillé la part du lion au fort
de Saint-Père. Pour justifier
le "Pop is not dead" que promettait l'éditorial
du programme, les organisateurs
sont allés chiner dans le grenier du rock indépendant
d'il y a quinze ans et y
ont déniché deux de ses plus beaux joyaux.
Les Anglais Wedding Present, récemment reformés,
puis les Américains Yo La Tengo
se sont ainsi passé le relais dans la soirée du
vendredi 12.
Les deux groupes ont en commun de privilégier la sobriété
et l'humour. A ce
jeu-là, les Yo La Tengo se sont montrés les plus
habiles. James McNew, bassiste
rondouillard, porte un t-shirt informe et des lunettes d'informaticien,
et ses
deux acolytes ont des looks tout aussi passe-partout. Ils désacralisent
définitivement le cérémonial du rock en
se lançant, à mi-parcours, dans une
chorégraphie de pom-pom girl tout en continuant à
chanter. Leur longue odyssée
sonique, qu'ils interrompent pour un intermède de jazz,
est captivante d'un
bout à l'autre.
Mais le choc du week-end s'appelle The Polyphonic Spree. Dimanche,
les
vingt-trois énergumènes - en toge verte
zébrée d'une bande rouge - de
cette chorale païenne débarquée du Texas
ont enchaîné les hymnes pop
survitaminés tout en livrant un spectacle visuel époustouflant.
Derrière un
prêcheur-chanteur monté sur ressorts, huit choristes
grimpés sur une estrade
s'agitent comme dans un ensemble de gospel dirigé par
Whoopi Goldberg, en
beaucoup plus déjanté et rock'n'roll.
Les musiciens qui les entourent (dont une harpiste, un joueur
de cor, deux
guitaristes et deux batteurs) sont pareillement turbulents,
l'un d'entre eux
allant jusqu'à escalader les structures métalliques
qui entourent la scène pour
faire rouler ses baguettes sur son tambourin, six mètres
plus haut.
- Ouest
France:
Record d'affluence, samedi soir complet, passage télé...
Route du rock : une 15e décoiffante.
On attendait une Route du rock exceptionnelle pour son quinzième
anniversaire, les 27 000 personnes présentes ont été
servies. L'affiche, ambitieuse, a tenu toutes ses promesses.
Et la soirée de samedi a été celle de tous
les records.
On a multiplié les références capillaires
pendant trois jours, mais comment faire autrement : la Route
du rock a vécu une quinzième édition décoiffante.
Grâce à Robert Smith, d'abord. Non que la prestation
des Cure ait été ébouriffante, mais l'engouement
suscité par leur unique date française a contribué
à faire de cet anniversaire une grande fête. Comme
si François Floret, le directeur, avait décidé
que 15 ans était le bon âge pour « déflorer
» son festival. En lui offrant l'icône cold-wave,
au prix d'un gros effort financier, il lui a fait vivre quelques
premières fois dont il se souviendra.
Samedi, le fort de Saint-Père affichait complet, ce qui
n'était jamais arrivé en quinze années.
Ce même soir, les Cure bénéficiaient d'un
créneau exceptionnel de deux heures, qu'ils dépassaient
même un peu, et Arte diffusait le festival en direct.
Tout de noir vêtus, maquillage compris, les fans de Cure
se sont mêlés à l'habituel public estudiantin,
et son look négligé travaillé - jeans,
basket, mèche faussement rebelle - créant là
aussi une situation inédite. Car jamais le public de
la Route du rock ne s'était identifié de la sorte
à un artiste.
Il serait cependant injuste de ne retenir que la soirée
de samedi et The Cure. Avec 27 000 personnes en trois jours,
la fréquentation constitue un record. La grandiloquence
de Mercury Rev, l'ironie inaugurale de Art Brut et, hier soir,
le génie rock de Sonic Youth ont aussi porté cette
édition vers les sommets. Parce que la Route est droite,
mais qu'elle mène désormais sur des chemins de
traverse, la plage et le Palais du Grand Large se sont définitivement
imposés comme des lieux incontournables.
Le naturel de Camille ou la vague Schuller, qui prend sur scène
un relief remarquable, ont comblé le Palais, tandis que
la plage s'étonnait de la virtuosité de Christopher
O'Riley, capable de réinventer les chansons de Radiohead
avec son seul piano. On retiendra, enfin, que les pouvoirs publics
ont aussi compris que la Route du rock sautait une classe. Alors
que le sous-préfet est venu en observateur samedi, les
contrôles de douanes et de gendarmerie se sont multipliés
comme jamais auparavant. On le prédisait avant, on le
sait maintenant. A 15 ans, la Route du rock a tout d'un grand.
Grégory BLACHIER.
Ouest-France du lundi 15 août 2005
- Les
Inrocks:
Reportage
La Route du Rock 2005 à l'ombre des Cure
La Route du Rock, un festival toujours en marge de la hype musicale
et vestimentaire... Après quelques années ressuscitant
bottes en caoutchouc et cirés jaunes, cette quinzième
édition a vu saffirmer toges colorées,cheveux
corbeaux, algues sur la tête, bacchantes élégantes,
et surtout,shorts daérobic. Magnifique.
Vendredi 12 août
Moustache soignée et chemise rose pastel du plus bel
effet, Eddie Argos grimpe sur la scène du Fort de Saint-Père
avec sa troupe Art Brut pour l'une des meilleures prestations
du festival, entre art-punk, punk tout court (My Little Brother)
et choeurs pop (Moving to LA). Ses petites phrases sarcastiques,
souvent très rigolotes, ponctuent une performance enjouée
et promettent de bonnes tranches de rigolade à lécoute
de l'album Bang Bang and Rock & Roll. Après cela,
difficile pour les hollandais d'Alamo Race Track de prendre
le relais ; leur rock teinté de pop et de blues aura
du mal à se détacher au sein de la très
bonne programmation de cette édition. Le temps d'avaler
la première galette du festival, et on se retrouve face
aux Wedding Present. « Nous ne pouvons pas jouer tous
nos titres,
sinon nous serions là toute la nuit... » On se
souvient avoir déjà entendu David Gedge prononcer
cette phrase lors de concerts espagnols précédents,
mais soit, le groupe nous ravit avec quelques-uns de ses meilleurs
morceaux, du classique My Favourite Dress au plus récent
Always The Quiet One. Yo La Tengo, première tête
d'affiche de ce soir, fait ensuite une sobre entrée sur
scène. L'oreille néophyte assiste à une
performance en dents de scie : se succèdent des titres
sirupeux dignes de Bruce Springsteen, et d'autres plus expérimentaux.
On se souviendra ainsi longtemps de linterminable (et
délicieux) Blue Line Swinger. Pour d'autres raisons,
on se souviendra aussi de Mercury Rev, car s'il faut saluer
l'album Deserter's Song, il faut aussi avoir le coeur bien accroché
pour supporter une heure et demi de Jonathan Donahue, tantôt
oiseau, tantôt chef d'orchestre, souvent mégalo
et agaçant. Les citations pseudo-philosophiques sur l'écran
derrière lui achèvent de rendre le tout globalement
indigeste ; on est content de ne pas avoir pris la crêpe
banane-chocolat. Les américains de The National viennent
clore la soirée et ne manquent pas, comme d'habitude,
de remercier Talitres, premier label français à
les avoir signés. Sur scène, Matt Berninger est
toujours aussi impressionnant, à la lisière de
la folie furieuse ou des larmes. Malgré des problèmes
de son et un créneau horaire mal adapté, le concert
se hisse parmi les meilleurs de la soirée, entre morceaux
immédiats (LitUp, Abel) et les perles plus calmes de
l'EP Cherry Tree.
Samedi 13 août
Saint-Malo est fébrile. Les fans des Cure sont partout,
cape noire et cheveu hirsute de rigueur. Les corbeaux auraient
même investi la Plage Fnac pour faire la sieste au son
des reprises de Radiohead par le pianiste Christopher O'Riley.
Les journaux locaux font leur une sur le groupe de Robert Smith
et on murmure que la soirée serait retransmise en direct
sur Arte, une première pour la Route du Rock. Pendant
ce temps, Camille donne un concert à guichets fermés
au Palais du Grand Large, des
algues sur la tête, en souvenir de sa baignade dans la
Manche un an plus tôt, après sa prestation au sein
de Nouvelle Vague. La pop 80s des demoiselles de The Organ donne
le coup d'envoi de la
soirée tant attendue au Fort, on pense aux Smiths et
(coïncidence de programmation ?) aux Cure. Assez logiquement,
le public est largement conquis, et nous aussi . Suivent les
français de Colder, avec un concert en deçà
des espoirs fondés sur lécoute de leur nouvel
album Heat. Le chant de Marc NGuyen, auteur-compositeur moulé
dans son habituel veston de cuir noir, se fond malheureusement
trop dans les basses cold wave de ses morceaux. Les Danois de
The Raveonettes aident la foule à oublier la pluie fine
avec des extraits de leur prometteur nouvel album Pretty in
Black, et quand
Robert Smith et sa bande foulent la scène, le sol est
de nouveau sec. Les organisateurs ont réservé
aux Cure un créneau de deux heures, que le groupe dépassera
même d'un quart d'heure. Smith reste figé derrière
sa guitare, ne décroche pas un mot et enchaîne
ses titres, majoritairement sombres. Pas dhymne pop à
l'horizon, l'excitation de voir le groupe mythique retombe un
peu. Les fans sont médusés, les autres assez vite
lassés, jusqu'à 10:15 Saturday Night puis Boys
Don't Cry en rappel. Un rappel pendant lequel Smith laisse enfin
entrevoir un petit sourire d'émotion. Il peut sourire
: le cachet des Cure engloutit une lourde partie du budget artistique
du festival, Smith et sa famille auraient même le droit
à quelques jours de vacances dans la région. Après
ces deux heures de sobriété, le premier mini-short
du festival (celui du chanteur des !!! Nic Offer) fait son effet
: le public sort de sa semi-torpeur au son d'un des concerts
les plus efficaces de la soirée. Incontestablement ce
samedi, les groupes d'entrée et de sortie du Fort ont
donné le meilleur.
Dimanche 14 août
Sur la plage, Christopher O'Riley joue toujours ses reprises
de Radiohead au piano en les agrémentant de compositions
d'Elliott Smith. Plus tard au Fort, Boom Bip entame, le sourire
jusquaux oreilles, un
concert terriblement électrique, assez délectable.
On s'emballe ensuite volontiers pour Graffiti et Apply Some
Pressure : les anglais de Maxïmo Park livrent un show particulièrement
efficace,
malgré limpression (compréhensible) du chanteur
Paul Smith de «ressembler à un vampire jouant pour
la première fois en pleine lumière». Ceux
qui l'ont croisé plus tôt dans l'après-midi,
en T-shirt rose
fluo et mini-short bleu scintillant, sourient. Arrive ensuite
la sensation de cette Route du Rock, une chorale de texans pratiquement
jamais venus en France malgré des albums brillants de
pop et de refrains psychés... Les vingt et uns membres
de The Polyphonic Spree, tous habillés de leurs
toges légendaires, sont à la hauteur des espérances.
Chaque chanson ressemble au générique de fin dun
grand film américain, le public en redemande... Un concert
qui donne envie de remercier les arbres et les fleurs d'avoir
inspiré un tel combo. La transition est un peu abrupte
avec lentrée en scène, plus contenue, de
Sonic Youth. Les envolées sonores sont au rendez-vous
mais le concert dure à peine plus d'une heure, de quoi
décevoir les fans venus en masse. Heureusement, le rappel
amène une excellente version de Teenage Riot et une festivalière
a même l'honneur de monter sur scène aux côtés
de la
très affriolante Kim Gordon. Metric rappellent ensuite
que la scène canadienne actuelle nest pas entièrement
du meilleur cru, avec un concert tout aussi moyen que l'album
Old World Underground, Where Are You Now ?, Cette excellente
édition de la Route du Rock se termine en boum géante
avec les belges de Vive la Fête et une chanteuse aussi
peu vêtue que Kim Gordon (mais beaucoup moins classe).
Cette année, 27 000 spectateurs étaient au rendez-vous
pour intimider la pluie, qui fut
quasiment absente... Merci qui ? Merci Robert !
Julie Sandrin
22 août 2005
- ...
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Artiste/Groupe
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Date
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infos
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Ve
12.08
(Le Fort)
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matadorrecords
Triple compilation "Prisoner of Love"
en mars + DVD, + album à venir
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Ve
12.08
(Le Fort)
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Nouvel
album "The Secret Migration" (V2
Music) dans les bacs .
Site en français.
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Ve
12.08
(Le Fort)
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Nouvel
album "Alligator" (Beggars/Naïve).
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Ve
12.08
(Le Fort)
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talitres.com
album "Take Fountain" le 15 février
(Talitres/Chronowax)
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Ve
12.08
(Le Fort)
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Ve
12.08
(Le Fort)
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Sa.
13.08
(Le Fort)
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Album
"The Cure" paru en 2004. Réédition
en mai 2005 des albums "Faith", "Seventeen
Seconds" et "Pornography"
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Sa.
13.08
(Le Fort)
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2ème
album "Pretty in Black" (Sony/Epic) à
paraître (disponible en import)
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Sa.
13.08
(Le Fort)
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album
"Lounden Up Now" sortie en 2004 (Warp/Pias)
warprecords
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Sa.
13.08
(Le Fort)
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album
"Grab That Gun" (Mint Records) sorti en
2004 (en imports).
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Colder
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Sa.
13.08
(Le Fort)
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Di.
14.08
(Le Fort)
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Dernier
album: "Sonic Nurse" sorti en juin 2004
(Geffen Records).
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Di.
14.08
(Le Fort)
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2ème
album "Tohether we're heavy" (2004, Good
Records/Wagram) dans les bacs
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Di.
14.08
(Le Fort)
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Premier
album "A Certain Trigger" (Warp/Pias)
dans les bacs le 16 mai.
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Di.
14.08
(Le Fort)
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2ème
album "Old world underground, where are
you now?" (Naïve)
dans les bacs le 19 avril.
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Di.
14.08
(Le Fort)
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Di.
14.08
(Le Fort)
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Nouvel
album "Blue Eyed In The Red Room" (Lex_Records/Pias)
dans les bacs...
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Ve.
12.08
(Le Palais)
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Ve.
12.08
(Le Palais)
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Dernier
album "Sun Tongs" (2004, Fat
Cat/Pias). EP "Prospect Hummer" à
paraître.
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Sa.
13.08
(Le Palais)
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2ème
album "Le Fil" dans les bacs (Virgin/EMI)
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Sa.
13.08
(Le Palais)
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Di
14.08
(Le Palais)
+ Sa 13.08 (La Plage) avec Alexis
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1er
album "Happiness" dans les bacs (Catalogue)
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Mus
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Di
14.08
(Le Palais)
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acuarela
Album "Divina Lluz" dans les bacs. DVD
à venir.
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Ve.
12.08
(La Plage)
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Ve.
12.08
(La Plage)
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Patron
du label allemand Morr Music (The Notwist, Lali Puna,...)
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Sa.
12.08 et Di. 13.08
(La Plage)
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Album
"Hold me to this- Christopher O'Riley plays
Radiohead" (Epic/Sony Music - 2005).
truelovewaits.cc
|
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DJ
Antipop
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Di.
13.08
(La Plage)
|
|
Nouvel
album "Angel Milk" (Capitol Records) avec
le groupe Telepopmusik
|
Le Fort
(horaires officiels donnés à titre
indicatif)
Le Magnétic D-Jukebox
ouvrira chaque soir à 18h30 avec des DJ Sets d'une heure
et assureront ensuite les transitions entre chaque groupe.
ouverture des portes: 18H30
Vendredi
12
|
H
|
Samedi
13
|
H
|
Dimanche
14
|
H
|
Art
Brut
|
19.15
|
The
Organ
|
19.15
|
Boom
Bip
|
19.15
|
Alamo
Race Track
|
20.30
|
Colder
|
20.30
|
Maxïmo
Park
|
20.30
|
The
Wedding Present
|
21.45
|
The
Raveonnettes
|
21.55
|
The
Polyphonic Spree
|
21.55
|
Yo
La Tengo
|
23.10
|
The
|
23.30
|
Sonic
Youth
|
23.20
|
Mercury
Rev
|
00.55
|
Cure
|
|
Metric
|
01.00
|
The
National
|
02.30
|
!!!
(chk chk chk)
|
02.00
|
Vive
La Fête
|
02.25
|
Le
Palais du Grand Large
(Grand Auditorium - ouverture des portes: 15h)
Interludes assurés par Iroskin
Vendredi
12
|
H
|
Samedi
13 COMPLET
|
H
|
Dimanche
14
|
H
|
Leslie
Winer
|
16.00
|
Great
Lake Swimmers
|
16.00
|
Mus
|
16.00
|
Animal
Collective
|
17.05
|
Camille
|
17.25
|
Sébastien
Schuller
|
17.25
|
La Plage
(plage de l'éventail, gratuit)
Vendredi
12
|
H
|
Samedi
13
|
H
|
Dimanche
14
|
H
|
Thomas
Morr ANNULE
|
14.00
|
Sébastien
Schuller & Alexis
|
14.00
|
Antipop
|
14.00
|
Marsen
Jules + Trio Yara
|
16.45
|
Christopher
O'Riley
|
16.45
|
Christopher
O'Riley
|
16.45
|
Avant la Route...
Les soirées Promo "Route du Rock 2005"
(découverte
de la programmation, places et compilations à gagner)
Ville
|
Lieu
|
Date/Heure/Détails
|
Toulouse
|
Aux
Caves La Notté - 61 rue Pargaminières
(centre ville, entre la Place du Capitole et le Pont Saint
Pierre)
|
samedi
2 juillet
Association Joy Diffusion
|
Limoges
|
Le
Woodstock Boogie Bar
18 avenue Montjovis
|
mercredi
6 juillet à partir de 21h.
Soirée organisée par l'association Melting
Pop.
Entrée Libre.
|
Rouen
|
Charle's
Café
6, rue du Général-Giraud
|
mercredi
6 juillet, 21h
|
Paris
|
Le
Pop'In - 105 rue Amelot, 11ème (métro
Seb. Froissart/Oberkampf)
|
jeudi
7 juillet de 21h à 1h30
Soirée Lipstick
- Rock'n'Roll mix dans la cave w/ sdmp, bambikiller, frenchloisir
et ladybegood
|
Tours
|
Le
Donald's Pub
16 B rue de la Longue Echelle
|
vendredi 8 juillet, 21h
|
Aix
en Provence
|
|
mardi
12 juillet, 22h
|
Nantes
|
Le
Bobard
21 Rue Léon Blum
|
mardi
12 juillet, 21h
|
Rennes
|
Bar
Le 1929, 13 rue Saint Michel (métro
Ste Anne)
|
mardi
12 juillet à partir de 20h30.
Soirée organisée par Radio Campus
Rennes en présence des organisateurs de
la RDR. Emission de radio. DJ's Robo C.H.I.C vs Jacques
Le Fringant, JB comme un Cheval Fou (The Slam's).
|
Paris
|
Le
Divan du Monde
75 rue des Martyrs
18ème, Metro: Pigalle
(01 40 05 06 99)
divandumonde.com
|
mardi
12 juillet
à partir de 17h30 à 02h. Mixes, concerts
surprises, cadeaux...entrée libre!
avec The Patriotic Sunday et Aswefall en live, Stuntman
5, Mr Daewoo, O:liv et les animateurs de Radio
Campus Paris en DJ set...
|
Saint
Lo
|
Le
Barouf
4,rue Villedieu
|
vendredi
15 juillet, 20h
|
Grenoble
|
EVE
701 avenue Centrale. Domaine Universitaire - Saint Martin
d'Hères (EVE est situé juste à côté
de l'amphi Weil sur le campus de Saint Martin
d'Hères. Prendre le tram B direction université)
|
mercredi
20 juillet à partir de 19h30. Soirée organisée
par Radio Campus Grenoble.
|
Saint
Malo
|
Bar
Le 109
3 rue des Cordiers (Intra Muros)
le-109.com
(entrée gratuite)
|
jeudi
11 août, à partir de 22h: Soirée
d'ouverture de la Route du Rock
avec My Name Is Nobody, le groupe Kim
Novak, DJ La Rouff, Mr Lobster, The Stand By Me's...
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